L’enduiseur façadier peut être considéré comme le décorateur de la partie visible et extérieure d’une structure. Plus concrètement, c’est lui qui est chargé de poser les revêtements visibles des bâtiments. Il les habille. Grâce à son intervention, un bâtiment peut être mieux imperméabilisé, isolé et avoir un aspect esthétique. En effet, il est un spécialiste des finitions des façades. Il s’agit d’un métier à la fois technique et physique que tout le monde ne peut malheureusement pas faire. En quoi consiste le métier de l’enduiseur façadier ? Quelles formations faut-il suivre pour y exercer ? Combien gagne un enduiseur façadier ? Voilà autant de questions auxquelles vous trouverez des réponses ici.
Quel est le rôle d’un enduiseur façadier ?
L’enduiseur façadier est un véritable perfectionniste. Il prépare des produits qu’il enduit sur une façade bâtie. Il peut s’agir de l’enduit, du crépi, de la peinture, du vernis ou des produits d’imperméabilisation. Cela veut dire qu’il ne se limite pas à enduire cette partie extérieure d’une structure. La crépir est également dans ses prérogatives. Il en profite pour l’imperméabiliser.
Lire également : Permis de construire modificatif : comment le demander ?
Il faut noter qu’aujourd’hui, il participe à l’isolation thermique et phonique de la structure. Grâce à la peinture, il peut ressortir toute la beauté du bâtiment. Quel que soit le produit qu’il est amené à appliquer sur la façade, il le répartit rapidement et de façon régulière. C’est de cette manière qu’il évite une éventuelle discontinuité de coloris. Aucune imperfection ne doit être constatée sur la façade du bâtiment lorsqu’il finit son travail.
Il faut garder à l’esprit que son travail est assez proche de celui d’un maçon. D’ailleurs, un enduiseur façadier dispose des compétences nécessaires pour faire les travaux de maçonneries non complexes. Il peut faire une chape, un coffrage de maçonnerie. Il a aussi les compétences pour réaliser une réparation sur du béton.
A lire également : Quels avantages d'entretenir sa chaudière régulièrement ?
Le quotidien de l’enduiseur
Pour faire son travail, l’enduiseur façadier doit préparer son chantier. Il doit s’assurer que les portes et fenêtres et autres ouvertures sont bien protégées. Ensuite, le professionnel procède au montage de l’échafaudage. Après cette phase de préparation vient celle de la projection. Ici, quelqu’un sera au niveau de la machine, une autre personne s’occupera de la lance à projeter et la dernière personne va se charger de lisser le mortier. Après tout cela, arrive la phase de finition.
C’est ici que le professionnel fera appel aux techniques de talochage qu’il aurait apprises. Par ailleurs, il faut noter que ce spécialiste maîtrise parfaitement les techniques de mise en place des plaques d’isolation thermique. Il est capable de la faire par collage ou par chevillage.
De même, il peut isoler le bâtiment par l’extérieur en y appliquant l’enduit. Pour éviter de s’intoxiquer, l’enduiseur façadier doit prendre ses dispositions et se protéger contre la nocivité des produits qu’il sera amené à manipuler.
Quels sont les risques du métier
L’enduiseur travaille le clair de son temps en hauteur. Il ne doit donc pas être sensible à l’effet vertige. En outre, il s’expose à certains dangers qu’on ne saurait passer sous silence. Il s’agit notamment des chutes. Il doit donc avoir un sens aigu de l’équilibre pour les éviter. Aussi, en hauteur va-t-il manipuler certains produits et faire remonter certaines charges.
Les contraintes posturales et de manutention ne sont donc pas à négliger. Il doit donc respecter les règles et consignes de sécurité pour éviter au maximum les troubles musculo-squelettiques. Les dermites et intoxications dues à la manipulation des produits chimiques, des éclaboussures dans les yeux pendant la pulvérisation et le grattage, etc. ne doivent pas non plus être ignorées.
Il faut toutefois souligner que l’entreprise qui vous embauchera vous fournira les équipements de protections individuels pour vous prémunir un tant soit peu de ces risques.
Les compétences et qualités d’un enduiseur de façade
L’enduiseur de façade doit toujours faire preuve de minutie et être assez précis. Il lui faut se montrer pointilleux et perfectionniste pour qu’aucun défaut n’apparaisse sur le bâtiment après son intervention. Il y va aussi de sa bonne imperméabilisation et isolation. Il doit être assez habile et fait preuve de dextérité.
Puisqu’il s’agit d’un travail physique, l’enduiseur façadier doit aussi jouir de bonnes conditions physiques. Ce professionnel doit pouvoir aider ses clients à utiliser le bon enduit. Il le fera en tenant compte de la structure et les exigences de la commune. La réussite de son travail dépend de la maîtrise des techniques qui lui seront enseignées au cours des formations qui suivent.
Les formations pour devenir enduiseur façadier
Pour exercer ce métier, vous pouvez être titulaire d’un :
- CAP de maçon ;
- BEP ou CAP étanchéité du Bâtiment et des travaux publics ;
- CAP Métier du plâtre et de l’isolation.
Les titulaires d’un BEP/CAP Peintre applicateur de revêtement peuvent aussi exercer ce métier. Il en est de même pour ceux qui ont un Bac pro Aménagement et finition du bâtiment. Vous retiendrez plus rapidement l’attention des recruteurs avec un Bac +2 Enveloppe du bâtiment façades étanchéité.
Salaires et évolution d’un enduiseur façadier
À ses débuts, un enduiseur façadier gagne l’équivalent du SMIC. Ceux qui se rapprochent de leur fin de carrière peuvent gagner jusqu’à 2700 euros nets par mois. L’augmentation du salaire va dépendre de vos années d’expérience et de vos nouvelles responsabilités.
Au fil des ans, vous pouvez occuper le poste de chef d’équipe ou de chef de chantier. Il sera aussi possible que vous intégriez un bureau d’études. Enfin, vous pouvez tenter l’aventure entrepreneuriale en vous mettant à votre propre compte.